Vers la fin des cartes bancaires ?
Si effectuer des achats grâce à Facebook il y a quelques années semblait impossible, il nous sera, en effet, bientôt possible de le faire, à la manière des autres géants du web. En effet, Apple, Samsung ou encore Google ont tous investi dans le marché bancaire en misant sur le paiement sans contact, le paiement en ligne ou encore le transfert de monnaie virtuelle. Autant de solutions qui nous sont offertes afin de faciliter nos démarches quotidiennes.
En Chine par exemple, 35 % de la population utilise les smartphones pour effectuer des opérations, alors qu'en France seulement 2 %. La carte bleue reste encore très présente quotidiennement et les Français ont du mal à s’en séparer, mais pour combien de temps ?
La carte bancaire ancrée chez les Français.
Les moyens de paiement dématérialisés ont été instaurés dans le but de limiter la manipulation d’espèces et de rendre les transactions les plus fluides possible.
Il faut savoir qu’en 2019, 725,8 milliards de transactions via les smartphones ont été réalisées dans le monde. Mais du côté des Français, le paysage est différent.
En effet, la carte bancaire, arrivée en 1967, est restée incontournable dans le cerveau des Français, même si cette dernière a dû attendre 20 ans afin d’être acceptée et de devenir une spécificité culturelle. En France, on en compte environ une par personne, dont 70 % d’entre elles ont la fonction sans contact. De plus, 60 % de la consommation courante est réglée avec une carte bleue.
Mais le paiement mobile a du mal à se faire une place sur notre territoire, puisque seulement 3 % des transactions sont effectuées avec cette technologie.
Si la cause principale est la peur du manque de sécurité, ce nouveau dispositif offre toute la fiabilité à laquelle on peut s’attendre. Par exemple, une transaction avec Apple Pay génère un cryptogramme unique et exclusif afin de sécuriser l’échange. De plus, le paiement mobile offre un sentiment de confiance pour les acheteurs (code d’activation envoyé par sms ou par application) et les commerçants (limitation de la fraude).
Des nouveaux moyens de paiement adaptés à nos besoins.
Si le marché du paiement mobile est en pleine expansion, et accessible à tous, de nouveaux acteurs apparaissent. D’un côté les portefeuilles électroniques, comme Paypal, Paylib ou encore Lydia, la startup Française, évoluent de jour en jour. Ces solutions, qui nous permettent d’effectuer des achats sur internet, mais aussi de recevoir ou d’envoyer de l’argent, sont devenues presque courantes dans notre société. Un simple numéro de téléphone vous suffit pour transférer une somme à un proche, à condition que celui-ci utilise la même application. Une solution rapide et sécurisée puisqu’elle se réalise en fonction de la validation d’un code pin propre à l’utilisateur. De plus, aucune commission n’est prélevée sur les transactions.
D’un autre côté, les GAFA s’y mettent aussi, et veulent leur part du gâteau. Récemment avec Facebook Pay, Apple Pay ou Google Pay. En prenant le virage du paiement en ligne, ces marques nous proposent des solutions nous permettant de payer avec notre téléphone. Plus besoin de sortir votre carte bancaire pour acheter une baguette. En effet, grâce à la technologie NFC (puce électronique qui permet d’échanger des informations entre deux appareils) installée dans nos smartphones, il vous suffit d’approcher votre téléphone vers le terminal de paiement afin d’effectuer la transaction.
Des solutions simples et sécurisées grâce au concept de tokénisation, qui consiste à valider les opérations par la TouchID ou la FaceID pour les iPhone, ou encore le scanner d’iris pour les propriétaires d’un Samsung.
De son coté, Facebook Pay nous offrira la possibilité d’effectuer des opérations axées sur l’univers social. Effectivement, il sera possible de payer sur Instagram, de transférer de l’argent sur WhatsApp ou Messenger, ou encore d’effectuer des dons sur Facebook. Si le sondage IFOP, met en avant la carte bleue comme moyen de paiement préféré pour 84 % des Français, l’apparition et le développement des nouvelles technologies risquent de réduire ce chiffre... Et de balayer petit à petit la carte bancaire du paysage français.